Défaillance d’entreprise

Défaillance d’entreprise : le cercle vicieux des factures impayées

La défaillance d’entreprise est un véritable problème pour l’économie française. Un quart des défaillances sont dues à des retards de paiment. En effet, plus de la moitié des sociétés ne paient pas leurs factures à l’heure et jusqu’à quarante entreprises ferment leurs portes tout les jours en raison des impayés.

Qu’est-ce qu’une entreprise défaillante ?

Une entreprise est défaillante lorsqu’elle n’est plus en capacité d’assumer son passif exigible à l’aide de son actif disponible : en d’autres termes, lorsque ses liquidités ne lui permettent plus de payer ses créanciers.

Il convient de distinguer la notion de défaillance d’entreprise de la cessation d’activité. Une entreprise défaillante est une entreprise en difficulté, toutefois cette procédure ne se solde pas systématiquement par une liquidation judiciaire. Les liquidations découlant d’une défaillance représentent autour de 20% des cessations d’entreprises [1].

Durant ces dernières années, les défaillances d’entreprises avaient plutôt diminué en France avant de repartir à la hausse fin 2018 (une hausse de 4.2% fut enregistrée entre T4 2018 et T4 2017[2]). Cela étant dû à une conjoncture économique en phase de ralentissement.

Quels sont les chiffres des défaillances d’entreprises en France pour 2019 ?

A la fin du premier trimestre 2019, les défaillances d’entreprises sur 1 an ont augmenté de 1,8%[3]. Si dans quelques secteurs (commerce, agriculture, activités immobilières et communication) les défaillances ont tendance à reculer sur la période, ce n’est pas le cas pour les domaines suivants, qui connaissent des hausses importantes :

  • Hébergement et restauration : +3,8%
  • Conseils et services aux entreprises : +9,7%
  • Activités financières et d’assurances : +12,3%
  • Transports : +13,1%

Les PME (soit 90% des entreprises françaises), poumon de l’économie française, sont les plus touchées par la défaillance d’entreprise, avec une hausse de 1,8% sur l’année écoulée. Elles sont prises entre deux feux, celui des conditions de paiement de plus en plus strictes de la part de leurs partenaires commerciaux, et celui des impayés ou des retards de paiement clients d’autre part. Afin d’assurer la continuité de leur activité, près de la moitié des dirigeants de PME auraient réclamé un financement d’urgence ou pioché directement dans leurs économies.

Il existe donc une véritable instabilité qui fragilise les trésoreries et impose de sélectionner avec soin ses partenaires commerciaux.

Quelles sont les conséquences de l’impayé pour le client ?

La réputation de fiabilité d’une société en retard de paiement pâtit de cette situation vis-à-vis de ses fournisseurs, qui sont moins enclins à faire crédit. De ce fait, les clients entrent dans un cercle vicieux : ils sont soumis à des conditions de paiement de plus en plus restrictives qui nuisent à la trésorerie.

Par ailleurs, les sociétés françaises sont à un niveau d’endettement important, approchant des trois quarts du PIB de l’Hexagone[4]. Lorsque les fournisseurs sont de moins en moins enclins à faire crédit et que les entreprises doivent financer leur BFR, leur vulnérabilité n’en est que plus importante. Le risque d’impayé ne peut alors que grimper et augmenter le risque d’une défaillance d’entreprise.

Quelles sont les conséquences de l’impayé pour les fournisseurs ?

Pour un fournisseur, la perte financière découlant d’un impayé doit alors impérativement être compensée par une augmentation notable du chiffre d’affaires sous peine de conséquences graves qui peuvent aller jusqu’à sa propre défaillance.

En effet, comme évoqué dans notre article intitulé Chiffre d’affaires vs cash : comment réconcilier les commerciaux et les financiers ?, compenser un impayé de 24 000 euros avec un taux de marge de 5% impose de réaliser un chiffre d’affaires (CA) supplémentaire de 480 000 euros. Autre exemple, avec une marge de 10% et un impayé de 50 000 euros, le CA à réaliser doit cette fois s’élever à 500 000 euros.

Quelles sont les solutions proposées par URIOS pour sécuriser son CA et couvrir les risques de défaillance de ses clients ?

Des dispositifs préventifs

Pour vous prémunir des risques de défaillance de vos partenaires commerciaux, URIOS met à votre disposition des études de solvabilité pointues permettant de pallier le manque d’informations des bases de données et d’évaluer en temps réel la pérennité de vos partenaires, et ce, même en cas de comptes confidentiels.

L’objectif est d’évaluer la fiabilité et la pérennité de vos clients et d’adapter votre politique crédit.

Des dispositifs curatifs

En cas d’impayés, vous bénéficiez d’une stratégie de recouvrement adaptée en fonction du profil de vos débiteurs ainsi que l’accès à un réseau d’huissiers, d’avocats et de mandataires pour vous accompagner dans vos démarches, du recouvrement amiable jusqu’au contentieux.

 

Sources :

[1] INSEE, (2019), Défaillance d’entreprise.
[2] Altares, Palmarès Altares des défaillances d’entreprises 2018.
[3] Banque de France, (2019), Défaillances d’entreprise.
[4] Delphine Cuny, D.C, (2018), L’endettement croissant des entreprises, premier risque pour le système financier français.

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